Presque 3 ans après l'ouverture du jardin d'Al-Azhar, il ne cesse de fasciner les cairotes. Mais il ne reflète pas la situation générale à la capitale.
Le quartier populaire de Darrasa. Il y a des déchets partout. Les nettoyeurs balayent la rue sans aucun résultat. L'odeur des moutons: le fête arrive. Mais si on s'éloigne à quelques kilomètres, on se trouvera au jardin de Al-Azhar. Il n'y a pas de papiers sur l'asphalte. Des herbes et fontaines partout. C'est difficile de croire que ce jardin et le quartier de Darrasa se trouvent dans la même ville. Mais c'est surtout difficile d’imaginer que cette hauteur a été une décharge centrale du Caire pendant 500 ans.
"C'était une décharge dès l’époque d'El-Hakem Biamr Ellah jusqu'à 1998", dit Mohamed AbdAllah, le responsable des relations publiques du jardin. Tout a changé en 1998, où les travaux ont commencé. Il fallait utiliser 80 000 camions pour transférer tous ces déchets. Puis, ils ont été recyclés. Le sol sous les déchets a été labouré. Finalement, le jardin a été ouvert pour le public le 25 Mars 2005. Maintenant 3 000 - 4 000 personnes y viennent chaque jour. Ce sont les couples amoureux, qui s'assoient sous les arbres, les élèves, qui manquent la classe, les familles avec des enfants etc.
Pour la nouvelle génération
Le jardin de l'Azhar, n'est pas seulement un endroit où c'est agréable de se promener. C'est un seul lieu au Caire où il y a deux genres de poubelles: des poubelles vertes pour les déchets organiques et les poubelles beiges pour les déchets non organiques. Ca facilite le procès de recyclage et, ainsi, on en profite plus. Si les déchets sont bien triés, la prix d'une tonne peut dépasser mille dollars. Le Caire produit 15 000 tonnes de déchets par jour dont 30% - 40% seulement sont récupérés. Imaginez les dégâts du fisc à cause du manque des usines modernes de recyclage. L'Egypte pourrait profiter d'expérience de pays comme l'Allemagne, où 70% de déchets sont récupérés.
Le jardin d'Al-Azhar contribue quand même à la formation de la génération plus consciente dans les questions des déchets et de l'écologie. On voit ici plusieurs groupes des élèves avec leurs instituteurs. Les rue cairotes restent sales, mais "Les enfants d'aujourd’hui jettent moins de papiers sur le plancher", dit un instituteur Ahmed Gamal.
Le Caire est vraiment une ville des contrastes. On trouve ici des décharges à côté des hôtels cinq étoiles. Les déchets dans la rue ne sont pas seulement la prérogative des quartiers populaires comme Darrasa et Boulaq. On en trouve beaucoup même à Zamalek - le quartier cairote le plus chic. C'est le même cas avec le jardin. Il se trouve entre la cité des morts et le quartier pauvre du Caire ancien. Néanmoins, on peut espérer que la situation au Caire améliorera. "Il y a un autre projet analogue qui est réalisé avec l'aide allemande à Mincheya", dit Mohamed AbdAllah avec fierté.
Les déchets au Caire en pourcentage
65% - les déchets organiques, y compris les légumes et les fruits, le pain et les déchets de la cuisine.
15% - les papiers.
3% - verre.
3% - matière plastique.
3% - tissus.
1% - os.
1% - métaux.
9% - des autres.
Ramy ElKalyouby
dimanche 13 avril 2008
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