mardi 29 avril 2008

Sci-fi ou Sci économique???

21-24 Avril 2008

Les amateurs de technologie auraient vécu quatre journées de rêve.
Les défendeurs de l'humanité (avec un grand H) auraient vécu un cauchemar!!!!
La raison: les discours tenus par Rémy LeChampion cette semaine.

"l'économie des médias" ne traite pas seulement d'Economie. On y retrouve aussi le développement de ces médias, leur survie, leur contenu..........

Le cours de M. LeChampion se place entre une version médiatique de "Minority Report" et un documentaire high-tech sur Discovery Channel.

pt +: Rémy Le Champion a une réponse à tout!!!
pt -: Les sujets à traiter, venant tout droit d'une autre galaxie
" LA LONGUE TRAINE" ????????????????????????????
" LA TELE 2.0" ????????????????????????????????????

Patricia Bou Jaoudé Eddé

lundi 21 avril 2008

Semaine "Quotidien"

3e semaine d'avril
Trois journées de « quotidien ». Chaque jour nous devons publier un journal signé par les étudiants DESS. Nous avions une nouvelle rubrique « Grand Beyrouth ». Il s’agissait de faire des reportages sur des quartiers beyrouthins. 2 étudiants font un portrait d’un lieu et d’un personnage précis dans cette place.
C’était vraiment très utile. Plusieurs d’entres nous se sont rendus dans ces quartiers pour la première fois ! Des libanais qui découvrent le Liban…
Wedyane.

Deuxième semaine de la session TV

Interdit de respirer pour ne pas perdre du temps. Travailler 10 heures par jour. Ne jamais s’absenter si vous êtes encore en vie.
Ces règles sont à suivre dans la session TV, ALBA-UL news avec Olivier Michel.
Le DESS de l’université libanaise et l’audio visuel de l’ALBA ont travaillé ensemble pour deux semaines. Les journalistes TV du DESS avaient besoin des techniciens de l’Alba pour avoir des reportages télévisés professionnels.
Un travail fatiguant mais très intéressant. Nous avons vécu l’ambiance d’un journaliste télévision, comme au réel.
Grande tension ! Chaque minute est précieuse à la télé. Le temps est le « sauvage » ennemi du journaliste de l’audio-visuel.
Penser à un sujet à traiter, convaincre le formateur pour qu’il l’accepte, se mettre d’accord avec ton caméraman, aller sur le terrain, tourner le reportage, tout ça dans une même journée. Nous restons plus de 10h à la faculté. « Hier, j’ai rêvé du cours. Je n’ai pas pu dormir. J’étais entrain de penser à un sujet pour le présenter aujourd’hui », réplique une étudiante du DESS.
Oui vraiment ! C’est devenu une obsession.


Le formateur Olivier Michel travaillait toute la journée, sans arrêt. Il suivait le travail de plus de 40 étudiants. Dirige, explique, résout les problèmes, prépare les sujets, corrige les lacunes. Il était génial.
Nous avons passé deux semaines étouffantes. Tout le monde avaient des problèmes. Les étudiants qui travaillent ont eu des « précautions » de leur patron pour leur retard. Les femmes mariées avaient des problèmes avec leurs époux et leurs enfants. Ceux qui habitent loin rentrent à leur maison tard la nuit.
Mais toutes ses difficultés sont dépassées. Trois journaux télévisés avec plus de 10 reportages pour chacun, étaient un résultat satisfaisant. Le fruit de ces 10 jours a remplacé toute la fatigue. Nous étions ravis.


Wedyane.

De L'Orient le Jour

Esraa, une égyptienne arrêtée pour avoir créé un groupe sur Facebook
Esraa Abdel Fatah est une égyptienne de 28 ans qui travaille dans les Ressources Humaines d'une entreprise de technologie d'information au Caire. Le 22 mars dernier, elle a créé un groupe pour la grève du 6 avril sur Facebook.
A retrouver sur le blog de l'Orient.

jeudi 17 avril 2008

Nouveau reportage

Vendredi 4 avril
Changement de programme aujourd'hui, le visionnage des reportages se fera finalement lundi. Pour ceux qui ont déjà terminé le montage , un second reportage les attend. Après mûre réflexion, Bernard, Lina, Ramy et moi décidons de partir au marché aux fleurs. Sur le terrain, l'ambiance est très sympa, nos interviews se passent sans problème et notre odorat est tout en éveil !
A 18h, nous avons fini, le montage se fera lundi.

Sihem.

Le montage...

Jeudi 3 avril
C'est jour de montage aujourd'hui. Après la conférence de rédaction chaque journaliste est acompagné de son monteur. Au studio, les monteurs doivent nettoyer et couper les plans . Avec l'avis des journalistes, on décide quel plan mettre en premier et les interviews les plus importantes. Le journaliste lui, doit écrire le commentaire du reportage, il doit apporter une information supplémentaire à l'image . Le travail fini, il reste à écrire les noms des personnes interviewées et leur titre, malgré des heures et des heures de travail, des problèmes de logiciels, notre premier reportage est un succès !
Sihem.

Premier reportage TV

Mercredi 2 avril
Ce matin, un groupe d'etudiants est parti en reportage TV tandis que la 2de partie est restée faire du commentaire sur image. Je faisais partie de l'équipe de reportage avec mes collègues Mhammad, Ghassan notre cameraman et Pascale. Notre sujet portait sur le danger des chauffards qui roulent vite au Liban avec pour conséquences des accidents mortels. Une journée epuisante puisque nos contacts ont été denichés le jour meme, demain on pourra faire le montage et commenter nos images.
On aura appris aujourd'hui à :
- travailler en equipe
- préparer ses contacts la veille au plus tard
- gérer son temps / anticiper nos déplacements
- toujours flatter les secrétaires
Sihem.

On passe à la pratique !

Mardi 1er avril
On commence la matinée avec une revue de presse. Chacun des etudiants doit présenter les news locales et internationales du jour. Après cela, les etudiants de l'UL et de l'ALBA ont du créer des groupes : 4 journalistes pour 1 caméraman. Le but était de filmer une scène banale de la vie quotidienne en plusieurs plans et de la monter, le tout ne doit pas dépasser 2mn.

Les sujets choisis étaient les suivants :
- la femme pressée qui traverse la route à tout allure
- la femme qui fume une cigarette
- la femme affamée qui mange une man'ouchée
- la femme qui a des reponsabilités
- la femme qui monte sur un toit

Après avoir terminé toutes nos scènes, nous partons les visionner avec le monteur. A partir de là, il faut choisir la scène qui marquera le plus le spectateur, equilibrer le tout avec les plans et si on le souhaite rajouter une musique de fond.Enfin, le travail fini, toute la classe s'est reunie pour visionner nos oeuvres, du rire, de la joie, chacun est fier de son travail.
Sihem.

Session TV : 1er jour

Lundi 31 mars
Ca y est, on l'attendait tous, le premier jour de TV est arrivé ! Exceptionnellement les cours ne se déroulent pas à Tayouné mais à l'université ALBA (Académie Libanaise des Beaux Arts) à Dekouéné. Pour ces 15 jours notre professeur est Olivier Michel, journaliste à la chaine française France 3, le cours de ce matin à servi de conseils sur les techniques de base du reportage vidéo. On saura par exemple qu'un reportage TV porte sur des séquences et des interviews qui dépassent rarement les 2mn. Qu'il existe des règles dans le cadrage de l'image (ne pas filmer une personne dont les yeux regardent en dehors de l'objectif) et qu'il existe plusieurs plans en tv :

- plan large
- plan moyen
- plan américain ( s'arrete à la taille)
- plan serré
- gros plan
- plan en plongée / contre plongée
- plan mouvements ou travelling
- plan panoramique
-zoom in /out
-plan subjectif ( ce que voit la personne)
- plan perspective
- entrée de champ/sortie de champ
- champ/contre champ ( de face ou de dos)

Dynamique aux airs de comique, Olivier a su captiver notre attention aujourd'hui, malgré la fatigue et la faim. Après la pause déjeuner, des étudiants en audiovisuel de l'ALBA sont venus nous rejoindre, ils nous aideront tout au long de cette semaine et serviront de caméramen et de monteurs pour les prochains jours. Chaque groupe de deux etudiants journaliste doit etre accompagné d'un cameraman, partir sur le terrain et en créer un reportage video avec commentaire. Vendredi à 15h, tout doit etre terminé .
Sihem.

dimanche 13 avril 2008

"Une faute d'ingénieur peut causer des centaines de morts"

Mounir RizqAllah est un ingénieur constructeur consultatif qui a conçu aux plusieurs ponts et tunnels du Caire. Il est sûr que la chute des immeubles en Egypte résulte à la fois de problèmes techniques et de la corruption humaine. Entretien.

La chute des immeubles, y compris l'immeuble à Loran à Alexandrie, est récurrente en Egypte. Pourquoi?
Il y a des causes techniques. La plupart de travaux de restauration sont faits négligemment en Egypte, et c'était la cause de la chute d'immeuble à Loran. Souvent on ne fait pas de l'investigation du sol avant de commencer à construire. Parmi les autres raisons sont l'absence de surveillance sur les travaux, violation des instructions, utilisations des matériaux de mauvaise qualité. Puis, le niveau des eaux souterraines est élevé en Egypte à cause du barrage en Haute Egypte. D'autre part, la fuite de l'eau de la canalisation se passe souvent. Il y a une grande pression sur la canalisation à cause de la densité de la population élevée. Puis l'eau détruit le béton.

La fuite de l'eau exerce une influence sur le fondement de tous les immeubles. Mais généralement ce sont les immeubles illégaux ou trop élevés qui tombent. Quelle est la hauteur maximum des bâtiments selon la loi?
Selon la loi, la hauteur de bâtiment ne doit pas dépasser 150% de la largeur de la rue où il se trouve. Mais on trouve plusieurs immeubles élevés dans les rues intérieurs. Ainsi, on arrive à une autre raison des chutes des bâtiments. C'est la corruption humaine. Les prix de la terre ont augmenté et les propriétaires des immeubles ont tentation de construire quelques étages en plus. Un ingénieur consultatif lui dresse le plan d'une construction et l'administration du quartier l'accepte. Dans ce cas, c'est l'ingénieur consultatif qui devient responsable pour l'immeuble. Auparavant, les ingénieurs consultatifs n'existaient pas, mais il y avait des ingénieurs compétents à l'administration du génie du quartier. Ils vérifiaient les plans.

On peut comprendre que le fonctionnaire à l'administration du quartier qui gagne 200 livres par mois a la tentation d'accepter des pots-de-vin. Mais les ingénieurs consultatifs et les entrepreneurs évidemment ne sont pas pauvres. Pourquoi ils risquent de perdre son argent ou même d'être mis en prison?
Ces sont les gens qui risquent. Ils peuvent gagner beaucoup grâce à construction des étages supplémentaires. Puis, la nouvelle génération sous-estime le danger des violations. C'est comme un médecin incompétent. Si le médecin se trompe lors l'opération, un homme peut mourir. Mais une faute d'ingénieur peut causer des centaines de morts. C'est la différence entre les deux. Si un seul pilier en béton est cassé, l'immeuble s'effondre soit complètement ou partiellement.

Est-ce que c'était le cas de bâtiment de Misr International Bank à Roxy?
Oui, ce bâtiment était partiellement tombé en 1999, car les gens on décidé d'élargir un peu la surface. Donc, ils ont cassé un pilier et le bâtiment s'est partiellement effondré. Il fallait aussi évacuer les habitants d'immeuble voisin. Si vous allez à Roxy, vous verrez ce bâtiment tombé.

Détruire et enlever les gravats est plus cher que construire.
Oui, c'est pour cette raison que quand il y a un problème avec un bâtiment quelque part en banlieue, on le laisse. Mais aux certaines quartier du Caire, la terre est devenue très cher. Dans ce cas-là, c'est plus profitable de détruire et construire à nouveau. Mais le bâtiment de Roxy n'est pas détruit jusqu'à maintenant, car il y a des jugements et les gens sont en prison.

Les immeubles en Egypte tombent sans tremblements de terre. Quels sont les dangers dans le cas de tremblement de terre comme en 1992 (le dieu en nous préserve)?
C'est sûr qu'il y a des dangers surtout pour les immeubles qui ont été construits avant 1992. Apres le tremblement de terre de 1992, l'Etat a adopté la loi selon laquelle tous les nouveaux bâtiments doivent supporter les tremblement de terre. Il s'agit d'augmentation de pourcentage de fer dans l'ossature des bâtiments et piliers en béton plus larges.

D'un côté, les entrepreneurs et les ingénieurs violent la loi, de l'autre les gens achètent des appartements dans les bâtiments illégaux, parce qu’ils sont moins chers. Ils économisent un peu d'argent et risquent leurs vies.
Nous habitons dans une société où il n'y a pas de justice sociale. Les gens n'ont pas de logement confortable. Quand ils ont une chance d'avoir un bon appartement abordable, ils deviennent fous. Ils ne pensent plus d'aspects techniques et juridiques.

Est-ce qu'il y a un espoir que nous profiterons de leçons tristes?
Oui. Le comité d'habitat à l'Assemblée du peuple est en train de discuter une loi de l'union des utilisateurs. Selon cette loi les propriétaires deviennent responsables de la sûreté des bâtiments. C'est dangereux quand il y a la fuite de l'eau de tubes. Donc il faut les réparer tout de suite, mais maintenant les propriétaires les laissent couler souvent. Dès que cette loi soit signée, les propriétaires seront responsables devant la justice si ils ne font pas des réparations de l'immeuble.

Propos recueillis par Ramy ElKalyouby

Le jardin d'Al-Azhar: un exemple à suivre

Presque 3 ans après l'ouverture du jardin d'Al-Azhar, il ne cesse de fasciner les cairotes. Mais il ne reflète pas la situation générale à la capitale.

Le quartier populaire de Darrasa. Il y a des déchets partout. Les nettoyeurs balayent la rue sans aucun résultat. L'odeur des moutons: le fête arrive. Mais si on s'éloigne à quelques kilomètres, on se trouvera au jardin de Al-Azhar. Il n'y a pas de papiers sur l'asphalte. Des herbes et fontaines partout. C'est difficile de croire que ce jardin et le quartier de Darrasa se trouvent dans la même ville. Mais c'est surtout difficile d’imaginer que cette hauteur a été une décharge centrale du Caire pendant 500 ans.
"C'était une décharge dès l’époque d'El-Hakem Biamr Ellah jusqu'à 1998", dit Mohamed AbdAllah, le responsable des relations publiques du jardin. Tout a changé en 1998, où les travaux ont commencé. Il fallait utiliser 80 000 camions pour transférer tous ces déchets. Puis, ils ont été recyclés. Le sol sous les déchets a été labouré. Finalement, le jardin a été ouvert pour le public le 25 Mars 2005. Maintenant 3 000 - 4 000 personnes y viennent chaque jour. Ce sont les couples amoureux, qui s'assoient sous les arbres, les élèves, qui manquent la classe, les familles avec des enfants etc.

Pour la nouvelle génération
Le jardin de l'Azhar, n'est pas seulement un endroit où c'est agréable de se promener. C'est un seul lieu au Caire où il y a deux genres de poubelles: des poubelles vertes pour les déchets organiques et les poubelles beiges pour les déchets non organiques. Ca facilite le procès de recyclage et, ainsi, on en profite plus. Si les déchets sont bien triés, la prix d'une tonne peut dépasser mille dollars. Le Caire produit 15 000 tonnes de déchets par jour dont 30% - 40% seulement sont récupérés. Imaginez les dégâts du fisc à cause du manque des usines modernes de recyclage. L'Egypte pourrait profiter d'expérience de pays comme l'Allemagne, où 70% de déchets sont récupérés.
Le jardin d'Al-Azhar contribue quand même à la formation de la génération plus consciente dans les questions des déchets et de l'écologie. On voit ici plusieurs groupes des élèves avec leurs instituteurs. Les rue cairotes restent sales, mais "Les enfants d'aujourd’hui jettent moins de papiers sur le plancher", dit un instituteur Ahmed Gamal.
Le Caire est vraiment une ville des contrastes. On trouve ici des décharges à côté des hôtels cinq étoiles. Les déchets dans la rue ne sont pas seulement la prérogative des quartiers populaires comme Darrasa et Boulaq. On en trouve beaucoup même à Zamalek - le quartier cairote le plus chic. C'est le même cas avec le jardin. Il se trouve entre la cité des morts et le quartier pauvre du Caire ancien. Néanmoins, on peut espérer que la situation au Caire améliorera. "Il y a un autre projet analogue qui est réalisé avec l'aide allemande à Mincheya", dit Mohamed AbdAllah avec fierté.

Les déchets au Caire en pourcentage
65% - les déchets organiques, y compris les légumes et les fruits, le pain et les déchets de la cuisine.
15% - les papiers.
3% - verre.
3% - matière plastique.
3% - tissus.
1% - os.
1% - métaux.
9% - des autres.

Ramy ElKalyouby

Une nouvelle capitale pour l'Egypte: illusions et réalité

Le Caire est une ville très polluée, bloquée et surpeuplé. Plusieurs gens pensent que l'Egypte doit suivre l'exemple de Brésil et Kazakhstan et séparer la capitale économique et celle politique. D'autre part, il y a aussi beaucoup d'autres problèmes qu'il ne faut pas oublier.


2 heures de midi. La rue Kasr ElAini est totalement bloquée. Rien d'étonnant, quelques ministères (la santé, transport etc.) et assemblée du peuple se trouve ici. Cet endroit est connu comme « le carré des ministères ». Donc, il y a des embouteillages le matin quand les fonctionnaires y viennent et aussi quand ils sortent après le travail. Cette image est typique pour le Caire. Avec le niveau élevé de la centralisation, il est devenu impossible de bouger, garer la voiture et même respirer à la capitale égyptienne. Ce n'est pas la vie, c'est plutôt existence. Dans ce contexte-là, la question de la nouvelle capitale administrative devient plus en plus discutable.
En novembre 2006 quelques journaux ont publié l’information que le cabinet des ministres allait étudier le projet de déplacement de certains ministères à ville 6 Octobre. Un an plus tard, le 17 novembre 2007 le chef du conseil consultatif Safwat El-Cherif a déclaré que l'Etat a fini le programme de fondation d'une nouvelle capitale. Mais ensuite Moubarak a dit lors sa visite à Ismaïlia que c'est un projet coûteux et qu’il vaut mieux dépenser cet argent pour la prospérité des pauvres.
L'Etat ne cesse de construire les ponts pour faciliter la circulation dans la capitale. Il y aussi des projets de construction de nouveaux lignes de métro. Mounir RizqAllah est un ingénieur constructeur consultatif qui a conçu aux plusieurs ponts et tunnels du Caire. Selon lui ce n'est plus qu'une solution provisoire et on a vraiment besoin de nouvelle capitale. "C'est comme donner anesthésique à une personne gravement malade au lieu de faire une opération", dit-il. D'autre part, il est sûr que notre gouvernement ne réalisera pas ce projet.
Un autre ingénieur consultatif et urbaniste Hany El-Miniawy croit que la nouvelle capitale est un projet coûteux et lointain. Il vaut mieux contribuer à la décentralisation et le développement de toutes les régions du pays. Selon lui, il faut "développer toutes les régions et encourager les gens à quitter la capitale". Hurghada, Charm El-Cheikh et Marsa Alam sont beaux exemples. Grâce aux villes touristiques l'immigration vers le Caire a déjà baissé. Dans ces ville il y a beaucoup de travail et activité économique. C'est pour cela que plusieurs cairotes ont déjà quitté la capitale pour travailler là-bas. Un autre phénomène même plus important est que les habitants du Sud de l’Egypte immigrent maintenant vers les villes touristiques plutôt que vers le Caire. "Maintenant la population du Caire accroît par 2% seulement par an", dit Marion Séjourné, une géographe au CEDEJ. Cette augmentation est rien par rapport à la rapidité de croissance pendant une dernière trentaine d'années. Comparez : 6.5 million d'habitants en 1975 contre 20 millions maintenant.
La situation économique en Egypte laisse beaucoup à désirer. Le taux de chômage et 9.5%, 44% de population sont pauvres. Est-ce que la nouvelle capitale est la chose la plus nécessaire pour le pays? Combien fait-il des moyens et du temps pour réaliser ce projet? En exposants les concepts de la nouvelle capitale Tarek Talaat Moustafa de PND (Parti national démocratique) a dit que tous les ministères et institutions gouvernementales peuvent successivement être déplacés à la capitale administrative vers 2050. Donc, c'est un projet lointaine et assez abstrait.
Plusieurs pays ont déjà séparé la capitale économique et celle administrative. Par exemple, Brésil. La Corée du Sud a le projet de le faire. Les expertes estiment que ça va coûter le fisc coréen 45 milliards de dollars. Une somme énorme soit pour l'Egypte, soit pour n'importe quel autre pays. C'est équivalent de 150 bibliothèques comme celle d'Alexandrie (!) et même plus cher que le projet de ville touristique Gamsha Bay à mer rouge qui va coûter plus que 30 milliards de dollars. Puis ce projet qui va être réalisé par société émirat Damac sera financé par les investissements étrangers et contribuera à développement économique. Le projet de la nouvelle capitale au contraire sera financée par les contribuables et peut cause la crise économique comme celle de Brésil. Selon spécialiste de l'Amérique latine Maged El-Gidali construction de Brasilia a contribué à développement du pays, mais "le gouvernement brésilien a subi beaucoup de critique parce que le pays a eu un grand dette extérieur", dit-il.

Un rêve qui n'est pas devenu la réalité
Une des rues de El-Sadate

Route le Caire - Alexandrie, tableau: "Alexandrie 139 km.", puis tournant à droit et on arrive à ville El-Sadate. Cette ville a été fondée en 1979 par le président Anwar El-Sadate (c'est normale en Egypte de nommer les villes, les quartiers et stations de métro en l'honneur de président vivant). Il rêvait que cette nouvelle ville devienne capitale administrative de l'Egypte vers 2000. A quoi est cette ville arrivée maintenant?
Avec ces 150 000 d'habitants aujourd'hui El-Sadate est une nouvelle ville typique comme 6 Octobre ou 10 Ramadan. Presque aucun soupçon de faite que c'est une ville qui a été désignée pour devenir la capitale. Oui, presque... Il y a un endroit qui s'appelle "Mugammaa ElWazarat" (complexe des ministères). "C'est un projet très ancien qu'on ne discute plus", s'étonne un piéton après avoir été interrogé comment peut-on arriver à Mugammaa ElWazarat. "Maintenant c'est l'Université d'El-Mounufeya", ajoute-t-il.
Université d'El-Mounoufeya
Université d'El-Mounoufeya a commencé à placer certaines facultés à El-Sadate en 1993. En 2005 ils ont obtenu le statut de filiale indépendant. El-Sadate est une seule nouvelle ville ou il y a une université gouvernementale. Comparée à 6 Octobre El-Sadate est généralement une ville modeste pour la classe moyenne. On trouve à 6 Octobre une université privée chique et des villas qui coûtent des millions. Ici, au contraire, les prix des appartements aux meilleurs quartiers coûtent dès 50 - 60 milles livres.
L'université se trouve au bâtiment qui a été initialement désigné pour être le complexe des ministères. Une seule chose qui en rappelle est le tableau: "Monsieur Mohamed Hosni Moubarak, le président de la république a ouvert le bâtiment de complexe des ministères à ville El-Sadate le mardi 14 octobre 1986".
"On a beaucoup travaillé et reconstruit pour adapter le bâtiments administratif aux besoins académiques", explique Magda Alwany, la responsable des relations publics et medias. Il fallait casser des murs pour que les petits cabinets deviennent salles de cours. Ici on arrive à un autre problème de séparation de la capitale administrative et celle économique. Qu'est-ce qu'on va faire avec tous les immeubles chics des ministères au Caire? La construction de tels immeubles comme celles de lotus de ministère des affaires étrangères sur le Nil, le ministère des finances et l'autorité d'investissement et zones libres à Madinet Nasr a coûté déjà une fortune. Leur reconstruction pour les hôtels par exemple va coûter une autre fortune.
El-Sadate n'est pas devenu la capitale administrative, mais Magda est fière de son président. "Maintenant on discute l'idée de déplacement des ministères hors Caire. Mais Anwar El-Sadate a avancé son temps car il a eu cette idée il y a une trentaine d'années", dit-elle.

L'Egypte est connue d'être un pays avec le niveau de corruption élevé. Etant un pays pauvre ou le revenue annuel moyen ne dépasse une millier d'euros par personne, le gouvernement est très généreuse pour réaliser projet coûteux comme Tochka au Sud de l'Egypte. Tochka est un grand projet de développement de terre qui se trouve entre Aswan et Abu Simbel. Une somme dépassant un milliard de dollars a été dépensée sur ce projet, mais jusqu'à maintenant on n'en voie aucun résultat. Donc, on doit essayer d'imaginer le nombre de gens qui gagneront une fortune pendant la construction de la nouvelle capitale!


Capitale de l'Egypte pendant les périodes différents:
2850 avant J.C. - 2160 avant J.S. - Memfis
2160 avant J.C. - 2120 avant J.C. - Heliopole
2120 avant J.C. - 1700 avant J.C. - Louxor
1700 avant J.C. - 1622 avant J.C. - Avaris
1622 avant J.C. - 730 avant J.C. - Boubast
730 avant J.C. - 398 avant J.C. - Sais
398 avant J.C. - 378 avant J.C. - Mendes
378 avant J.C. - 311 avant J,C. - Memfis
Pendant le période ptolémaïque - Alexandrie
642 – 968 – Foustat
968 - ??? – Le Caire
Quand démissionnera-t-il le Caire ?!


(8600 signes)

Ramy ElKalyouby